1. INTRODUCTION Concernant la ProLigue, on observe une perte d’exploitation cumulée de 521 K€ et une perte nette de 466 K€. Néanmoins, ces pertes sont beaucoup plus faibles que la saison 2022/2023. En effet, le résultat d’exploitation cumulé augmente de 58% et le résultat net, de 62%. Sur les 15 clubs de ProLigue, 8 clubs ont dégagé un bénéfice au 30 juin 2024. S’agissant des 7 clubs déficitaires, au même titre que la Liqui Moly StarLigue, certaines pertes avaient été acceptées par la CNACG afin que les clubs concernés fassent usage d’une part de fonds propres positifs et réalisent des investissements. Seuls 3 clubs ont réalisé une perte importante au 30 juin 2024 ayant eu pour effet de rendre ou maintenir des capitaux propres négatifs à l’issue de l’exercice : Frontignan, Nancy et Sarrebourg. Ces clubs se sont d’ailleurs vu sanctionner d’un retrait de points par la CNACG au motif du nonrespect du budget 2023/2024. Les 12 autres clubs présentent quant à eux des capitaux propres positifs au 30 juin 2024 et la situation nette cumulée de la division reste positive à hauteur de + 2,3 M€. Comme pour la Liqui Moly StarLigue, les budgets moyen et médian sont en augmentation, respectivement de 5% et 7%. 67% des clubs (10 clubs) voient leur budget augmenter par rapport à la saison 2022/2023, notamment les deux clubs issus de N1 Masculine, Angers et Cournon, ainsi que le club de Caen qui a pris possession du nouveau Palais des Sports de Caen La Mer. Ce changement lui a permis, au même titre que le club de Saran en Liqui Moly StarLigue, de développer son partenariat et ses recettes matchs. S’agissant de la répartition des produits, si la part des recettes publiques sur le budget a très légèrement augmenté (+2%), ce sont sur les postes de « partenariats » (+13%), « recettes matchs » (15%) et « produits des activités annexes » (+89%) qu’on constate les plus fortes évolutions, ce qui montre le travail des clubs de ProLigue dans la diversification de leurs produits. S’agissant des charges et plus spécifiquement des charges d’exploitation, elles augmentent de 13% en valeur brute. Les charges de personnel augmentent également, de 12%. En revanche, leur part sur le budget diminue par rapport à la saison 2022/2023 (48% contre 51%). Les salaires moyen et médian des joueurs et entraîneurs professionnels sont plutôt stables. Compte tenu des difficultés constatées au sein de plusieurs clubs de ProLigue depuis 2022, principalement liées au défaut de structuration des clubs concernés et à des difficultés de maîtrise de leurs charges, la CNACG et les services de la LNH ont entrepris des réflexions et travaux au cours de la saison 2024/2025, en y associant les clubs, afin de faire évoluer le règlement financier de la LNH, adapter le niveau de contrôle des clubs, déceler plus en amont des situations délicates et mettre en place des sanctions plus dissuasives en cas d’infractions au règlement financier, ce dans le but de garantir au maximum la viabilité des clubs et le respect de l’équité sportive. L’accompagnement auprès de l’ensemble des clubs a par ailleurs été accentué au moyen notamment de séminaires ou webinaires, ceux-ci ayant vocation à se généraliser au fil des saisons. La Commission Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion (CNACG) a poursuivi, lors de la saison 2023/2024, son action de contrôle et d’accompagnement auprès des clubs évoluant en Liqui Moly StarLigue et en ProLigue. Si les deux divisions sont statutairement composées de 16 clubs chacune, le championnat de ProLigue ne s’est déroulé qu’à 15 clubs à compter du mois d’octobre 2023, compte tenu du forfait du club de Villeurbanne qui connaissait d’importantes difficultés financières (la liquidation judiciaire de la SAS Villeurbanne Lyon Métropole sera prononcée le 14 novembre 2023). S’agissant des 31 clubs analysés dans le cadre de la présente étude, on constate que la situation nette cumulée est très positive au 30 juin 2024 et s’élève à + 13 M€ (+6%1). Concernant la Liqui Moly StarLigue, on observe une perte d’exploitation cumulée de 12 M€ (+15%1) et une perte nette de 11 M€ (+11%1) mais 2 facteurs principaux expliquent cette situation : - La perte est principalement concentrée sur deux clubs (Paris Saint-Germain et Aix en Provence) dont le modèle économique implique la présentation d’un budget déficitaire et la réalisation, à l’issue de chaque exercice, d’une opération de recapitalisation. Sans prise en considération de ces deux clubs, la perte nette cumulée s’élève à -582 K€ (moyenne de -41 K€ par club) ; - Un certain nombre de clubs ont présenté, dès le début de la saison 2023/2024, un budget déficitaire, en accord avec la CNACG, afin de faire usage d’une part de fonds propres positifs et réaliser des investissements. Malgré cette perte, la situation nette cumulée de la division reste très positive et atteint un montant de + 11 M€ (+6%1). Aucun club ne présente de situation nette négative au 30 juin 2024, situation constante depuis la saison 2020/2021. Tant les budgets moyen que médian de Liqui Moly StarLigue continuent d’augmenter (hausses respectives de 5% et 4,5%1). Plus de 80% des clubs de Liqui Moly StarLigue voient leur budget augmenter par rapport à la saison 2022/2023 dont les deux clubs accédants : Dijon et Saran2. Ce dernier évolue désormais dans deux nouvelles enceintes sportives de jauge plus grande, ce qui lui permet de développer ses produits. S’agissant de la répartition des produits, la part des recettes publiques sur le budget diminue au profit des recettes matchs. Les clubs de Liqui Moly StarLigue développent par ailleurs de plus en plus les produits d’activités annexes (organisation de séminaires et autres évènements,hors Handball). S’agissant des charges et plus spécifiquement des charges d’exploitation, elles augmentent de 5%1. Les charges de personnel augmentent également de 5%1. En revanche, leur part sur le budget diminue par rapport à la saison 2022/2023 (52% contre 54%). Les salaires moyen et médian des joueurs et entraîneurs professionnels sont plutôt stables. 1Par rapport à la saison 2022/2023 2Palais des Sports et COMET d’Orléans
RkJQdWJsaXNoZXIy Mjk3OTgy