Rapport CNACG 2022

Cette différence de variation entre les deux divisions s’explique notamment par des méthodes d’enregistrement comptables des exonérations et aides au paiement des charges. En effet, les clubs de Lidl Starligue les ont majoritairement comptabilisées en produits et non en déduction des charges. Du côté des charges d’exploitation, les montants cumulés sont également en baisse et dans des proportions légèrement supérieures. Les charges d’exploitation cumulées des deux divisions s’élèvent à 79 M€ contre 89 M€ en 2019/2020, soit une baisse de 11 % : 65 M€ pour la Lidl Starligue (- 7 %) et 14 M€ pour la Proligue (- 26 %). Compte tenu d’une baisse des charges supérieure aux produits, le résultat d’exploitation s’améliore et passe de - 7,3 M€ à - 3,5 M€ (+ 51 %). Cette perte cumulée est toutefois à nuancer car elle ne concerne qu’une minorité de clubs. En effet, s’agissant de la Lidl Starligue, dont le résultat cumulé s’élève à – 5,7 M€, un seul club présente un résultat d’exploitation déficitaire, le Paris Saint-Germain Handball, lié à son modèle économique (- 9,2 M€). Tous les autres clubs de première division dégagent un bénéfice d’exploitation dont la moyenne s’élève à + 189 K€. Concernant les clubs de Proligue, le résultat d’exploitation cumulé s’élève à + 2,2 M€, soit une moyenne de 154 K€ par club. Seuls deux clubs dégagent un déficit d’exploitation. Plus largement, sur l’ensemble des produits, les budgets moyen et médian de la Lidl Starligue ont respectivement diminué de 16 % et 14 % pour atteindre 4 382 K€ et 3 504 K€. Ceux de Proligue ont, quant à eux, baissé de 19 % et 14 % pour atteindre des montants de 1 214 K€ et 1 107 K€. Comme pour le résultat d’exploitation, le résultat net cumulé est également en forte augmentation (+ 52 %) par rapport à la saison 2019/2020 et s’établit à – 4 M€. Cette perte nette cumulée est néanmoins également à nuancer puisque 28 clubs sur 30 dégagent un bénéfice net. Le résultat net de la Lidl Starligue s’élève - 5,8 M€ mais seul le PSG handball dégage une perte (- 9,2 M€), laquelle a été compensée intégralement par une augmentation de capital. Le résultat net cumulé des 15 autres clubs se monte à + 3,4 M€, soit 226 K€ en moyenne par club. Quant au résultat net de la Proligue, il s’établit à + 1,8 M€, soit une moyenne de 127 K€ par club. 13 clubs sur les 14 dégagent un bénéfice net. Au 30/06/21, plus aucun club ne présente de situation nette négative. La situation nette cumulée des deux divisions s’élève à + 16,1 M€ : + 12,5 M€ pour la Lidl Starligue (+ 38 %) et + 3,6 M€ pour la Proligue (+ 36 %). Si l’ensemble des mesures économiques mises en place par l’État a permis à l’ensemble des groupements sportifs de conserver une situation financière saine malgré les conditions de déroulement de la saison sportive 2020/2021, il convient toutefois de rester prudent et d’attendre la clôture de l’exercice 2021/2022 afin d’écarter un impact différé de la crise sanitaire (éventuelles difficultés économiques rencontrées par des partenaires privés, conditions de retour du public dans les salles, etc.). 4 5 Compte tenu des conditions dans lesquelles la saison 2019/2020 s’est achevée en raison de l’épidémie de Covid-19 (arrêt prématuré de toutes les compétitions en mars 2020), aucun club ne s’est vu reléguer en Proligue. En revanche, deux clubs ont accédé à la Lidl Starligue portant cette division à 16 clubs pour la saison 2020/2021. La Proligue est, quant à elle, restée à 14 clubs avec l’accession de deux équipes de N1 Masculine. La Commission Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion (CNACG) de la LNH a donc poursuivi son action de contrôle et d’accompagnement auprès de 30 clubs au cours de la saison 2020/2021, toujours marquée par la crise sanitaire. En l’absence de signes d’amélioration visibles de la situation, l’Assemblée Générale de la LNH a d’ailleurs, après avis de la CNACG, décidé d’assouplir exceptionnellement ses règlements pour cette saison et notamment certains critères de participation aux compétitions professionnelles, comme le seuil de ressources ou l’effectif professionnel minimum des clubs de Proligue. Bien que les championnats aient pu aller à leur terme lors de cette saison, les clubs ont, dans de plus fortes proportions que la saison 2019/2020, vu leurs produits d’exploitation habituels (recettes matchs, partenariat privé), fortement amputés puisqu’ils ont dû faire face, sur l’intégralité de la saison, à des mesures de restriction d’accueil du public : des réductions de jauges, plus ou moins importantes suivant les régions, jusqu’au 31 octobre 2020 puis une longue période de huis clos jusqu’au 19 mai 2021, qui a ensuite de nouveau laissé place à des jauges partielles jusqu’à la fin de la saison. Afin de limiter l’impact de ces baisses de produits, l’État a prolongé un certain nombre de dispositifs déjà existants lors de la saison 2019/2020 (activité partielle, fonds de solidarité pour les entreprises, exonérations de charges sociales, aide au paiement des charges, prêts garantis par l’État) et, concernant le sport professionnel, instauré un dispositif spécifique de compensation des pertes de billetterie. On constate, à l’issue de l’exercice, pour les deux divisions cumulées, un montant de produits d’exploitation de 76 M€ contre 82 M€ lors de la saison 2019/2020, soit un recul de 7 % : 59 M€ pour la Lidl Starligue (- 3 %, malgré l’intégration de 2 nouveaux clubs dans la division) et 17 M€ pour la Proligue (- 20 %).

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