Rapport CNACG 2022

ANALYSE DE L’ACTIF CUMULÉ 2020-2021 L’actif immobilisé passe de 3.1 M€ à 4.4 M€, soit une augmentation de 1.3 M€. Cette augmentation s’explique principalement par le fait que la Lidl Starligue compte deux clubs supplémentaires dont le club de Cesson-Rennes, constitué sous forme de SASU et dont l’association support dispose d’un actif immobilisé important. L’actif immobilisé représente 9 % de l’actif et ce ratio est similaire à celui de l’exercice précédent (8 %). Ce faible pourcentage s’explique par le fait qu’aucun club de première division n’est propriétaire de ses installations et que les contrats des joueurs ne sont pas comptabilisés en actif immobilisé contrairement à d’autres disciplines. Concernant l’actif circulant, il augmente de 7.2 M€ pour s’établir à 44.1 M€. Il représente ainsi 91 % de l’actif. Cette augmentation s’explique en majeure partie par la hausse des disponibilités des clubs sur la période (+ 8.4 M€). Les différents emprunts bancaires (dont les Prêts Garantis par l’État, dits « PGE ») et dans une moindre mesure les différentes aides déployées par l’État (aides au paiement reports de paiement ou encore exonérations de charges sociales) ont permis aux clubs de renforcer leur trésorerie pour faire face à la crise sanitaire. En moyenne, chaque club disposait de 1.4 M€ de disponibilités. Les créances clients représentent, quant à elles, 24 % de l’actif et diminuent de 3 % par rapport à la saison précédente. Enfin, les autres créances s’élèvent à 9 M€ (- 10 %) et concernent 19 % de l’actif. La baisse de l’ensemble des créances s’explique par les restrictions d’accueil du public sur l’intégralité de la saison (jauges partielles, huis clos) n’ayant pas permis de conserver un niveau d’activité habituel. ANALYSE DU PASSIF CUMULÉ 2020-2021 Pour financer leurs actifs, les clubs s’appuient sur 71 % de dettes, 25 % de fonds propres, 2.8 % de provisions et de 0.5 % de fonds répertoriés et dédiés. Cette répartition de la structure financière est sensiblement la même qu’en 2019/2020. Parmi les dettes, on retrouve essentiellement les dettes d’exploitation qui représentent pas moins de 56 % du passif. Elles intègrent les dettes fournisseurs (7.7 M€ ; - 11 %), les dettes fiscales et sociales (8.9 M€ ; + 1 %), les autres dettes (4.1 M€ ; + 124 %) ainsi que les produits constatés d’avance (6 M€ ; + 27 %). L’augmentation des autres dettes concerne principalement deux clubs, Nantes (1.26M€) et Chambéry (0.6M€). Ces augmentations sont dues à des avoirs à établir sur l’exercice pour les partenaires et abonnés. Outre les dettes d’exploitation, on retrouve les emprunts auprès des établissements de crédit et les autres dettes financières qui passent de 5.3 M€ à 7.4 M€ (15 % du passif), soit une hausse de l’ordre de 1.9 M€. Les emprunts augmentent considérablement en raison de la contraction de 6 nouveaux PGE (+ 1.7 M€). À l’issue de l’exercice, dix clubs avaient contractualisé au moins un PGE depuis le début de la crise sanitaire. Les dettes financières s’accroissent légèrement (3 M€ ; + 9 %). Elles sont concentrées quasiment exclusivement sur le PSG, compte tenu de son modèle économique. Les fonds propres augmentent significativement de 3.4 M€ (+ 38 %). Après avoir connu en 2019/2020 une première hausse importante de 3 M€, les clubs de première division ont accentué leurs fonds propres. Cette variation s’explique essentiellement par l’accession des clubs de Cesson-Rennes et de Limoges en Lidl Starligue, par les résultats bénéficiaires des clubs ainsi que les augmentations de capital réalisées par les sociétés des clubs de Cesson-Rennes, de Nîmes et du PSG Handball. Si, en cumulé, la perte nette s’élève à 5.8 M€, elle est le fait d’un seul club et celle-ci a été compensée par une augmentation de capital. Pour les 15 clubs restants, aucun ne réalise de perte sur l’exercice et le résultat cumulé s’élève à 3.4 M€. Cette hausse des résultats nets des clubs entraîne une augmentation des réserves de 700 K€ pour s’établir à 2.5 M€. Enfin, au même titre que 2019/2020, l’ensemble des clubs présentent une situation nette positive au 30/06/21 : 780 K€ en moyenne par club. Les provisions pour risques et charges diminuent légèrement de 7 % (- 1.4 M€). Elles concernent essentiellement deux clubs : Tremblay-en-France et Chambéry (58 % à eux deux). Pour le reste, on note des montants assez hétérogènes allant de 0 à 188 K€. En moyenne, la provision pour risques et charges des clubs est de 89 K€ sachant que six clubs n’en disposent pas. Enfin, les fonds dédiés s’élèvent à 241 K€ et ne concernent que deux clubs pour la saison 2020/2021 (Créteil et Nîmes). Il s’agit de conventions de mécénat et de ressources provenant de la société support qui n’ont pu être utilisées comme prévu à la clôture de l’exercice. 40 41 6.3.2. FOCUS SUR LE CAPITAL DES SOCIÉTÉS Forme juridique EUSRL SASU SASP SAS SEMSL EUSRL SAS SAS SASU SASU SASP SAOS SASP SASP Clubs AIX-EN-PROVENCE CESSON-RENNES CHAMBERY CHARTRES CRÉTEIL DUNKERQUE LIMOGES MONTPELLIER NANTES NIMES PARIS SAINT-GERMAIN SAINT-RAPHAEL TOULOUSE TREMBLAY-EN-FRANCE TOTAL MOYENNE MEDIANE Nombre d’actionnaire(s) 1 1 66 6 6 1 6 17 1 1 1 19 35 7 168 12 6 Montant du capital 46 820 € 190 000 € 379 725 € 90 000 € 488 548 € 496 000 € 60 000 € 32 704 € 50 000 € 310 000 € 790 529 € 163 000 € 384 000 € 47 000 € 3 528 326 € 252 023 € 176 500 € On observe une hétérogénéité au niveau de l’organisation capitalistique. En effet, le niveau de capital des clubs s’étend de 32 704 € à 790 525 € et le nombre d’actionnaires s’étend de 1 à 66 personnes (morales ou physiques). 6 sociétés disposent d’un actionnaire unique : l’association support pour 5 d’entre elles et le PSG Football, en ce qui concerne le PSG Handball. RÉPARTITION DES SOCIÉTÉS PAR TRANCHES DE CAPITAL 14% 21% 21% 43% ≤ 100000 € 100000 € à 200000 € 200000 € à 400000 € ≥ 400000 € RÉPARTITION DU CAPITAL MOYEN ENTRE ACTIONNAIRES « PERSONNES PHYSIQUES » ET « PERSONNES MORALES » 48% 52% Personnes physiques Personnes morales 57 % des groupements sportifs ont un capital social supérieur à 100 K€ contre 50 % la saison passée. La répartition des actionnaires entre personnes morales et personnes physiques est équilibrée : 52 % de personnes physiques contre 48 % de personnes morales.

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